Votre organisation défend les intérêts de la Palestine. Vous organisez un recrutement pour un poste administratif subalterne. Pendant l'entretien d'embauche, vous voulez apprécier l'engagement et les convictions du candidat. Est-ce discriminant?
En tant qu'employeur, vous ne pouvez pas interroger les candidat.e.s sur leurs convictions politiques. De telles questions tombent sous la législation sur la vie privée. Les candidats pourraient présumer une discrimination sur base de leur conviction politique.
Il s’agit ici d’une organisation fondée sur une idéologie (à savoir, la défense des intérêts de la Palestine). Sur base de la liberté d’association, une organisation de ce type peut engager du personnel qui lui permet de réaliser ses objectifs idéologiques.
Si vous refusez un.e candidat.e sous ce motif, vous faites une distinction directe sur base de la conviction politique. Vous devez pouvoir justifier ceci par un but légitime et les moyens mis en œuvre pour l’atteindre doivent être appropriés et nécessaires.
Cela ne semble pas être le cas ici : il s’agit une fonction administrative sans responsabilité importante ni accès à des données confidentielles ou sensibles. Cette fonction ne nécessitera pas un engagement politique particulier de la part du travailleur.
Les responsable d'organisations militantes, défenseurs de valeurs, doivent s’appuyer sur les statuts de leur structure. Lors d'une procédure de recrutement, explicitez clairement les objectifs et les valeurs prônées par l’organisation. Les candidat-e-s pourront solliciter au poste en connaissance de cause. Pour un poste administratif , vous pouvez simplement demander au/à la candidat-e s’ il /elle assumera ses tâches avec loyauté par rapport à l'objet de l'association.