Vous devez gérer une plainte de Ling, une collaboratrice expérimentée, engagée dans l'entreprise depuis quelques années. Ling revient d'un congé parental de 6 mois et postule pour une fonction hiérarchique qui vient d'être ouverte. Mais le chef du personnel refuse sa candidature parce qu'un travailleur-euse qui a été absent-e physiquement pendant 3 mois dans l'entreprise ne peut pas prétendre à une promotion. Comment allez-vous réagir face à cette situation?
On parle d’une discrimination quand des personnes se trouvant dans une situation comparable sont traitées différemment. Mais il peut y avoir aussi une discrimination lorsque des personnes placées dans des situations différentes font l’objet d’un traitement identique.
La règle appliquée dans cette situation entraîne une différence entre deux catégories de travailleurs, à savoir
Cette forme de discrimination est donc qualifiée de « discrimination indirecte » car ce n’est pas le traitement qui diffère. En revanche, on considère que les effets de ce traitement sont ressentis différemment par des personnes présentant des caractéristiques différentes.
Quand un employeur impose une exigence quelconque appliquée à toutes et tous (une disposition, un critère ou une pratique apparemment neutre), il doit considérer si cette exigence entraîne une situation désavantageuse pour un groupe de personnes protégé par les lois.
La discrimination n’est pas toujours le résultat d’une volonté délibérée de nuire mais peut résider dans les effets de normes et de règlements qui sont neutres en apparence. Un exemple classique est l'octroi des primes de rendement aux travailleur-euse-s à plein temps: une telle mesure désavantage les travailleur-euse-s mi-temps qui sont en majorité des femmes.
Nous vous conseillons d'examiner si telle mesure ou tel règlement est susceptible de créer un désavantage particulier sur les travailleurs d’un sexe déterminé.