Une action positive ne peut être mise en œuvre seulement si les conditions suivantes sont remplies :
🚩 L'action positive ne doit pas conduire à une discrimination positive. La discrimination positive signifie qu'un candidat à un emploi particulier n'a pas à répondre aux mêmes exigences professionnelles que les autres candidats. En ce qui concerne les actions positives, ce n'est pas le cas : uniquement en cas d'égalité des compétences, la priorité est donnée au candidat du groupe cible.
Le gouvernement fédéral a publié en 2019 un arrêté royal qui permet aux entreprises et organisations privées de développer leurs plans d'actions positives. Une entreprise qui souhaite mettre en œuvre une action positive peut ainsi la faire approuver préalablement par le Service public fédéral Emploi. Elle peut ainsi s'assurer de la légalité de ses actions et se protéger contre les éventuelles plaintes.
Quelques exemples d'actions positives :
Contrairement à l'arrêté royal pour le secteur privé, il n'existe pas (encore) de cadre juridique spécifique pour l'élaboration d'actions positives dans le secteur public. Cela ne semble pas logique étant donné que le secteur public devrait jouer un rôle d’exemple dans l'élimination des inégalités structurelles dans la société. Unia plaide en faveur d'une plus grande clarté quant au cadre dans lequel les institutions publiques ont la possibilité de proposer des actions positives (telles que des quotas).
Quelques exemples d’actions positives au sein du service public :
Certaines offres d'emploi s'appuient sur une convention de premier emploi. Ces emplois sont réservés aux candidats âgés de moins de 26 ans. Le gouvernement souhaite ainsi promouvoir l'emploi des jeunes (cf. la loi sur la promotion de l'emploi du 24 décembre 1999).
Un arrêté royal du 2 juin 2012 fixe un quota de femmes aux deux premiers niveaux de l'administration fédérale. Désormais, au moins un haut fonctionnaire sur trois doit être une femme. Les départements qui ne satisfont pas aux normes requises devront donner la préférence à la candidate, à nombre égal de candidats. Selon les derniers chiffres, les femmes représentaient 16,3 % des fonctionnaires de premier niveau et 31,6 % des fonctionnaires de second niveau dans les ministères fédéraux (Services publics fédéraux - SPF, Services publics de programmation - SPP et ministère de la Défense) en 2013.
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Vous pouvez télécharger et distribuer la brochure eDiv concernant la Loi. Le pdf est accessible aux lecteurs d'écran.
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